Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, s’est rendu à Mogadiscio le 24 février et y a rencontré le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed. Au cours de la visite, M. Guterres a appelé la communauté internationale à fournir un « soutien massif » à la Somalie pour aider le pays à renforcer ses institutions et à lutter contre l’insécurité.
Dans cet article, nous allons examiner les raisons de cette visite, les principales préoccupations de l’ONU en Somalie et les défis auxquels le pays est confronté dans sa quête de paix et de stabilité.
La visite de Guterres
La visite de Guterres en Somalie faisait partie d’une tournée africaine plus large qui comprenait également l’Éthiopie, Djibouti et le Kenya. Guterres a voulu profiter de l’occasion pour évaluer la situation sécuritaire en Somalie, ainsi que pour discuter avec les dirigeants somaliens de la question de la réconciliation nationale et de la reconstruction.
Mogadiscio est une ville en proie à des troubles depuis des décennies. Le conflit interne entre différentes factions a débuté après la chute de Siad Barre en 1991 et s’est poursuivi jusqu’à aujourd’hui avec la présence de groupes armés islamistes comme Al-Shabaab.
L’ONU maintient une mission de maintien de la paix en Somalie, la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), qui est composée d’environ 20 000 soldats de l’Union africaine et de pays partenaires. La mission a pour mandat de soutenir les institutions et le gouvernement somaliens, ainsi que de contribuer à la sécurité du pays.
Les défis de la Somalie
La Somalie est confrontée à plusieurs défis qui entravent sa stabilité et son développement économique. En plus des attaques d’Al-Shabaab, le pays doit également gérer la crise humanitaire causée par la sécheresse et la famine qui touchent certaines parties du pays, en particulier dans les régions du sud et du centre.
Le conflit en Somalie a également déplacé des centaines de milliers de personnes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Les réfugiés somaliens représentent l’une des plus grandes populations de réfugiés au monde, avec plus de 2,6 millions de personnes vivant dans des camps de réfugiés en Éthiopie, au Kenya et en Ouganda.
Un autre défi important auquel est confrontée la Somalie est la question de la réconciliation nationale. Le pays est divisé le long de lignes claniques et a besoin d’un processus de réconciliation inclusif pour unifier les différentes communautés et construire une nation stable et fonctionnelle.
L’appel de Guterres pour un soutien massif
Lors de sa visite à Mogadiscio, Guterres a appelé la communauté internationale à fournir un « soutien massif » à la Somalie pour aider le pays à renforcer ses institutions et à lutter contre l’insécurité. Il a également souligné la nécessité de soutenir les efforts de réconciliation et de construction de la paix en Somalie.
Guterres a reconnu les améliorations apportées à la sécurité par le gouvernement somalien, en particulier dans la capitale Mogadiscio. Cependant, il a également souligné que la situation reste précaire et que le pays a besoin d’un soutien continu pour maintenir les progrès réalisés jusqu’à présent.
Le secrétaire général a également appelé les autorités somaliennes à faire preuve de transparence et de responsabilité dans la gestion des fonds alloués à la reconstruction et au développement du pays. Il a déclaré que la communauté internationale était prête à soutenir la Somalie, mais que cela devait être accompagné d’un engagement solide des dirigeants somaliens pour lutter contre la corruption et la mauvaise gouvernance.
La réponse de la Somalie
Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed a accueilli la visite du secrétaire général de l’ONU comme un signe de solidarité avec le peuple somalien et a remercié l’organisation internationale pour son soutien continu au pays.
Le président a également souligné l’importance de la coopération entre les nations pour lutter contre les défis communs, tels que le terrorisme et les changements climatiques. Il a affirmé que la Somalie était résolue à surmonter toutes les difficultés qui se présentaient à elle et à poursuivre sa quête de paix et de développement durable.
Le gouvernement somalien a promis de travailler en étroite collaboration avec l’ONU et la communauté internationale pour répondre aux besoins des Somaliens et construire une nation stable et prospère. Cependant, il reste à voir si les dirigeants somaliens seront à la hauteur de leurs promesses et si la communauté internationale sera prête à fournir le soutien massif nécessaire pour aider la Somalie à surmonter ses défis.
La visite du secrétaire général de l’ONU en Somalie a mis en évidence les défis importants auxquels fait face le pays dans sa quête de paix et de stabilité. Bien que des progrès aient été réalisés dans certains domaines, la situation reste précaire et nécessite un soutien continu de la communauté internationale.
Pour répondre aux besoins des Somaliens, il est essentiel que le gouvernement somalien travaille en étroite collaboration avec l’ONU et la communauté internationale pour renforcer les institutions nationales, améliorer la sécurité et lutter contre la corruption et la mauvaise gouvernance.
En fin de compte, la stabilité et le développement de la Somalie sont primordiaux non seulement pour le peuple somalien, mais également pour la stabilité de la région et du continent dans son ensemble. La communauté internationale doit donc rester engagée à long terme et fournir le soutien massif dont la Somalie a besoin pour surmonter ses défis.