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Psyops : Les Forces spéciales US utiliseront des « deep fakes » pour leurs opérations psychologiques

Les psyops, ou opérations psychologiques, représentent une technique militaire ayant pour but d’influencer les pensées et les comportements des ennemis, des civils ou même des alliés. Les Forces spéciales américaines ont depuis longtemps recours à ces méthodes pour atteindre leurs objectifs et gagner la guerre sur le plan psychologique. L’utilisation de deep fakes, ou vidéos truquées, est une nouvelle stratégie qui pourrait leur permettre de renforcer leur efficacité. Mais comment fonctionne cette technique ? Et quels sont les risques qu’elle comporte ?

1. Deep fakes : qu’est-ce que c’est ?

Le terme de deep fake fait référence à une technique de manipulation d’images ou de vidéos impliquant l’utilisation de l’intelligence artificielle. Concrètement, il s’agit de créer des séquences visuelles qui semblent réelles, mais qui ne le sont pas. Pour cela, on utilise un algorithme qui analyse les mouvements, les expressions et les traits de visage d’une personne filmée, puis les reproduit sur une autre vidéo contenant des éléments différents. Le résultat est une séquence qui paraît authentique, mais qui peut en réalité être totalement inventée.

Cette technique peut être utilisée pour de nombreux usages, notamment dans le domaine du divertissement (par exemple pour remplacer un acteur dans une scène ou modifier une situation), mais elle peut également avoir des implications plus dangereuses, notamment dans le domaine de la propagande militaire ou politique.

2. Deep fakes et psyops

Les Forces spéciales américaines ont annoncé leur intention d’utiliser des deep fakes dans le cadre de leurs opérations psychologiques. L’idée serait de créer des vidéos ou des images faisant croire à l’ennemi qu’il se trouve face à une situation qui n’existe pas. Par exemple, on pourrait imaginer la création d’une vidéo montrant une armée ennemie en train de battre en retraite, alors que ce n’est pas le cas en réalité. De cette façon, les troupes ennemies pourraient être incitées à changer de tactique ou à prendre des décisions qui seraient favorables aux troupes américaines.

Cette technique présente l’avantage de pouvoir être mise en place rapidement, sans nécessiter de moyens logistiques importants. Elle permet également de diffuser un message de manière beaucoup plus efficace que des tracts ou des affiches, qui peuvent facilement être ignorés ou détruits. Enfin, elle permet de toucher un public beaucoup plus large, notamment grâce à la viralité des réseaux sociaux.

3. Les risques des deep fakes

L’utilisation de deep fakes par les Forces spéciales américaines comporte cependant des risques importants. Tout d’abord, il est difficile de contrôler les conséquences de telles opérations. Les fake news sont fréquentes dans les conflits armés, et peuvent conduire à des violences ou à des situations dangereuses. De même, la diffusion de fausses informations peut contribuer à renforcer l’image négative des États-Unis dans certains pays, ce qui pourrait avoir des conséquences diplomatiques à long terme.

Par ailleurs, l’utilisation de deep fakes peut également contribuer à renforcer la défiance de l’opinion publique vis-à-vis des médias. Si les images et les vidéos ne peuvent plus être considérées comme fiables, comment les citoyens peuvent-ils faire confiance aux informations qui leur sont communiquées ?

4. Les limites des deep fakes

Il est important de souligner que les deep fakes ont également des limites importantes. Tout d’abord, il est difficile de les produire en grand nombre sans éveiller les soupçons. Ensuite, leur efficacité dépend largement de la crédibilité des images et des vidéos produites. Si elles sont trop évidemment truquées, leur impact sera faible. Enfin, il est toujours possible de vérifier l’authenticité d’une vidéo ou d’une image, notamment en analysant les pixels ou les mouvements qui y figurent.

L’utilisation de deep fakes par les Forces spéciales américaines dans le cadre de leurs opérations psychologiques représente une nouvelle étape dans l’évolution des conflits armés. Si cette technique peut s’avérer efficace dans certaines situations, elle comporte également des risques importants, en termes de désinformation et de renforcement de la défiance des citoyens. Il est donc essentiel de réfléchir aux conséquences de l’utilisation des deep fakes, afin de garantir un usage responsable et éthique de cette technologie.

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