Le climatologue et scientifique français, Jean-Claude Gaudin, a publié une tribune dans The Guardian dont voici un extrait : « Les scientifiques qui se battent contre le réchauffement climatique sont des citoyens comme les autres. Ils ont la même valeur morale que tous les autres citoyens et ils ont le droit de manifester pacifiquement leurs convictions. […] Ces scientifiques doivent être libres de désobéir à l’autorité publique quand cela est nécessaire. »
La désobéissance civile : un droit ?
Le désobéissance civile est une forme de protestation contre les politiques qui ne respectent pas les droits de l’Homme. Elle consiste à ne pas se mettre à la disposition de la justice, du gouvernement ou d’autres institutions. Cette désobéissance peut prendre différentes formes : des manifestations, des pétitions, un boycottage… Ces actes portent le risque de voir les personnes mises en cause condamnées et emprisonnées.
Les climatologues sont aussi des citoyens et des êtres humains. Leur contribution à la compréhension du système climatique est indispensable. Ils doivent donc pouvoir exercer leur métier librement et sans entrave. Cependant, ils ont souvent été victimes de persécutions politiques. Les scientifiques qui désobéissent à l’autorité sont donc particulièrement vulnérables.
Nous demandons aux gouvernements d’endiguer ces persécutions et de garantir aux scientifiques le droit à la liberté d’expression et de réunion.
Les climatologues : des citoyens et des êtres humains ?
Après les révélations de l’affaire des emails et la Datagate, les climatologues ont été contraints de se poser des questions sur leurs activités et leur implication dans la désobéissance civile. Parmi eux, certains ont décidé de se tourner vers les médias pour exprimer leur pensée.
« Nous ne sommes pas des scientifiques qui font des études pour servir un groupe ou une école. Nous faisons notre travail, et nous voulons voir ce qui se passe », explique Michel Jarraud, un climatologue français qui a participé à l’enquête sur l’emails affairés.
Le climatologue James Hansen estime qu’il est important que les scientifiques prennent position publiquement pour protester contre les changements climatiques : « Les gens croient que nous sommes neutres, ils n’ont pas conscience qu’on est en train de changer nos sociétés ».
Les climatologues ne sont pas les seuls à être concernés par cette désobéissance civile. Le philosophe Slavoj
Comment les climatologues se sont mobilisés contre la loi El Khomri ?
Si la désobéissance civile est une forme de résistance face à l’oppression, les climatologues font également partie des citoyens qui défendent leurs droits. Ce constat a été tiré par une demande d’assistance juridique dirigée aux scientifiques qui ont participé à la campagne environnementale Avaaz. Les auteurs de cette requête expliquent notamment que les climatologues sont victimes de violences physiques et psychologiques, et qu’ils doivent pouvoir travailler sans crainte pour leur sécurité physique ou mentale.
En effet, depuis le printemps 2018, les scientifiques qui ont participé à la campagne contre le gaz de schiste se sont retrouvés bien souvent sur les couvertures de magazines comme Forbes ou Time Magazine. Ces journalistes ont alors montré que ces scientifiques travaillaient ensemble sur une enquête indépendante sur les risques liés au gaz de schiste, et qu’ils avaient décidé de publier ce rapport après la publication du rapport d’une équipe d’
Désobéissance civile : une réponse à la crise écologique ?
Les climatologues sont aussi des citoyens et des êtres humains. Ils doivent faire face à leurs contradictions.
Les climatologues dénoncent une loi « matra
Les scientifiques qui travaillent sur le changement climatique sont aussi des citoyens et des êtres humains. Ils doivent faire face aux pressions politiques et à la critique.
La désobéissance civile est une forme de protestation qui consiste à contester, par la résistance physique, l’action d’un gouvernement ou d’une institution. Cette insurrection collective est particulièrement appréciée en ce moment, car elle rappelle que les scientifiques et les professionnels du climat ne sont pas seulement des citoyens ordinaires mais aussi des êtres humains confrontés aux problèmes concrets liés à l’augmentation du réchauffement climatique.