Le football à Charleroi est marqué par la rivalité entre deux clubs emblématiques : les Zèbres et les Dogues. Depuis des décennies, ces deux équipes tentent de s’imposer comme le club phare de la région, mais une fusion entre les deux semble être un défi impossible à relever. Retour sur cette situation complexe qui divise les supporters et les acteurs du football carolo.
Située en Wallonie, Charleroi est une ville industrielle où le football occupe une place importante. Depuis la fondation des deux clubs dans les années 1900, le Royal Charleroi Sporting Club (les Zèbres) et le Royal Olympic Club de Charleroi-Marchienne (les Dogues), une rivalité intense s’est développée entre eux. Cette rivalité s’explique par des différences historiques et culturelles qui rendent la fusion entre les deux clubs pratiquement impensable.
Le Royal Charleroi Sporting Club (R. Charleroi SC)
Le Royal Charleroi Sporting Club, plus communément appelé les Zèbres, est le club le plus connu de Charleroi. Fondé en 1904, le club a connu des hauts et des bas tout au long de son histoire. Après avoir évolué en deuxième division belge pendant plusieurs années, les Zèbres ont réussi à se stabiliser en première division dans les années 1980. Depuis lors, ils font partie des clubs les plus réguliers du championnat belge.
Le stade du Pays de Charleroi, également connu sous le nom de Mambourg, est le terrain où les Zèbres évoluent depuis 1999. Ce stade moderne a une capacité de plus de 14 000 places et offre une atmosphère unique lors des matchs à domicile du club.
Côté résultats sportifs, les Zèbres ont notamment remporté la Coupe de Belgique en 1993 et ont participé plusieurs fois à des compétitions européennes. Malgré ces succès, le club n’a jamais réussi à s’imposer comme le club dominant de la région, ce qui alimente la rivalité entre les supporters des deux équipes.
Le Royal Olympic Club de Charleroi-Marchienne (R. OC Charleroi-Marchienne)
Le Royal Olympic Club de Charleroi-Marchienne, communément appelé les Dogues, est l’autre club historique de la ville. Fondé en 1911, il a évolué dans les divisions inférieures belges pendant une grande partie de son existence. Les Dogues ont tout de même connu quelques périodes de succès, notamment dans les années 1970 où ils ont atteint la deuxième division belge.
Contrairement aux Zèbres, les Dogues n’ont pas de stade attitré et jouent leurs matchs dans différents complexes sportifs de la région. Cette situation précaire témoigne de la difficulté pour le club de trouver sa place dans le paysage footballistique local.
En termes de résultats sportifs, les Dogues n’ont jamais réussi à se hisser en première division belge. Malgré cela, le club compte de nombreux supporters fidèles qui continuent de soutenir leur équipe malgré les difficultés qu’elle traverse.
La rivalité entre les Zèbres et les Dogues
La rivalité entre les Zèbres et les Dogues est l’une des plus ferventes du pays. Chaque match entre ces deux équipes est l’occasion d’une confrontation passionnée sur et en dehors du terrain. Les supporters, aussi appelés les « Ultras », rivalisent d’ingéniosité pour soutenir leur équipe et dénigrer celle de l’adversaire.
Cette rivalité s’explique en partie par des différences historiques et géographiques. Les Zèbres représentent la ville de Charleroi même, tandis que les Dogues sont originaires de Marchienne-au-Pont, une commune voisine. Cette distinction a renforcé le sentiment d’appartenance territoriale des supporters des deux équipes, alimentant ainsi la rivalité.
Les tentatives de fusion entre les deux clubs ont déjà été évoquées à plusieurs reprises, mais elles ont toujours été rejetées par les supporters et les dirigeants des deux équipes. La fusion représenterait un défi important en termes d’identité et de tradition, ce qui rend difficile sa concrétisation malgré les bénéfices potentiels qu’elle pourrait apporter.
Le football à Charleroi est marqué par la rivalité intense entre les Zèbres et les Dogues. Malgré des tentatives de fusion, les traditions et les identités propres à chaque club rendent cette idée pratiquement impossible à réaliser. Les supporters fervents de chaque équipe continueront donc de soutenir leur club de cœur et de participer à une rivalité passionnée qui anime la ville de Charleroi.
Que ce soit au Mambourg aux couleurs zébrées ou dans les différents stades où jouent les Dogues, le football reste un sport populaire à Charleroi. Quelle que soit l’issue de cette rivalité, elle fait partie intégrante de l’histoire du football dans la région carolo.